Star Trek Enterprise

retour aux docks

Neocobalt : Bonjour John, nous allons aujourd’hui parler de Star Trek, Star Trek qui fêtera bientôt ses quarante ans. Nous commencerons par une question touchant plus particulièrement le dernier rejeton de Star Trek : la série Entreprise, du nom du célèbre vaisseau spatial à bord duquel voyage l’équipage à la recherche de nouvelles vies et de nouvelles civilisations.
Là où les séries précédentes atteignaient les 7 saisons, Entreprise vient d’être arrêtée à la quatrième saison. Enterprise a-t-elle perdu son public ou bien la saga Star Trek s’essouffle-t-elle ? Quel est ton avis, John ?

John Koenig : Salut Neocobalt.
Pour commencer, je tiens à préciser que je ne suis pas un spécialiste de Star Trek. Je suis quelqu’un qui a vu, qui apprécie, qui aime regarder les séries Star Trek, aussi bien Voyager que Deep space nine, que Enterprise bien entendu. Et c’est ce fait de regarder, d’analyser les épisodes qui m’ont amené à un peu mieux connaître cette série.
Bien, pour en venir à ta question, nous étions en train de parler de Enterprise, toute nouvelle série Star Trek qui, pour ceux que cela intéresse, passe sur le réseau UPN aux Etats-Unis, c'est-à-dire le réseau de la Paramount, un réseau qui a été nouvellement créé et qui a accueilli précédemment la série Voyager.
En quelques mots, Enterprise, c’est la série qui se passe avant la période du capitaine Kirk, c’est ce que l’on appelle une préquelle, et nous conte les aventures du tout premier vaisseau Enterprise, NX01, commandé par le capitaine John Archer, fantastique Scott Bakula, dont on se rappelle la prestation dans la série Code Quantum. Et l’intention des auteurs était de créer l’histoire de la Fédération, de nous raconter comment cette Fédération des planètes unies a été créée, comment est née la « prime directive » et tous les éléments que nous connaissons, qui nous sont familiers à nous amateurs de Star Trek.
Pour donner un exemple très clair, il faut par exemple voir que dans la série Enterprise, il n’y a pas de « stardate » encore, c’est vraiment des dates comme on les connaît. Je rappelle par exemple, que dans Star Trek Voyager ou dans Deep space nine, ça commence tout le temps par « stardate 5-0-0-1 point 3 » tandis que là c’est vraiment « 15 juillet 2154 », quelque chose qui nous concerne.
Et à mon avis, c’est là, dans cette idée de préquelle, que se situe en gros le problème d’Enterprise. Je le dis tout de suite, Enterprise n’est pas ma série préférée. Je lui préfère des séries comme Voyager et Deep space nine, qui sont nettement supérieures et qui ont une mythologie beaucoup plus complexe, beaucoup plus évoluée. Il y a une sorte de feuilleton dans ces séries Voyager et Deep space nine que l’on ne retrouve pas, exception faite dans la troisième saison, dans la série Enterprise.
Et à mon avis le problème de la série Enterprise c’est tout simplement que, en faisant une préquelle, en réalité les auteurs se sont limités, c'est-à-dire qu’ils se privent de quelques histoires.
Un exemple très simple : prenons la race Klingon qui dans la série Star Trek classic avec Kirk était ennemie de la Fédération, qui ensuite au cours des films est passée de l’état d’ennemie à celle d’alliée potentielle et puis carrément à membre de la Fédération puisque dans Next generation et Deep space nine, le personnage de Worf, qui est un Klingon, est dans la Fédération. Et justement, au départ dans la série Star Trek classic, les Klingons étaient des ennemis, des terriens et de la Fédération, et sont passés après à l’état d’alliés mais, vu que cette série Enterprise se déroule chronologiquement avant la période Classic, on pourrait très bien revenir à la base des Klingons ennemis, coups fourrés, etc. Or ce n’est pas possible. Pourquoi ? Tout simplement parce que, au cours des séries comme Deep space nine, Voyager, Next generation, on a appris à connaître cette civilisation Klingon. On a appris à savoir ses codes, ses codes d’honneur, sa façon de vivre, sa façon d’être, sa société. Et donc on ne peut plus présenter les Klingons comme un ennemi sanguinaire, comme un ennemi dangereux. Il faut tenir compte de tout ce futur, je dirais, que nous connaissons. Donc à ce niveau là, les scénaristes sont quelque peu bloqués : ils ne peuvent pas faire avec les Klingons ce qu’ils auraient pu faire avec des races dont nous ne connaissons rien du niveau sociétal.
Même problème pour les Vulcains dans la série Enterprise : les Vulcains nous sont présentés comme des personnages un peu retords qui sont là un peu pour contrôler les Terriens, pour les empêcher d’évoluer. C’est quelque chose de très intéressant ; considérer les Vulcains comme des ennemis potentiels, les traiter avec méfiance, les traiter avec parcimonie, ce serait intéressant. A part que ce qui va arriver par la suite on le sait déjà, puisque les Vulcains vont devenir la planète avec laquelle la Terre va créer la Fédération, et les Vulcains dans l’histoire de Star Trek ce sont vraiment les alliés, les amis, ceux vraiment sur qui on peut compter, le personnage de Spock, le personnage de Tuvok dans Voyager et puis tous les autres personnages que nous connaissons, l’ambassadeur Sarek. Donc tout ça fait que on ne peut pas non plus trop développer ce côté retord des Vulcains parce que cela risquerait d’entraîner des problèmes narratifs pour des aspects qui sont déjà écrits.
Et puis ensuite il y a bien entendu les ennemis de la Fédération, ceux que nous connaissons : les Ferengis, les Borgs, les Métamorphes dans Deep space nine, ce sont des ennemis qui sont intéressants, je pense en particulier aux Borgs. Problème, c’est que les Borgs n’apparaissent que dans la série Star Trek Next generation. On ne peut donc absolument pas les utiliser dans la série Enterprise, donc problème pour les scénaristes qui se retrouvent obligés de créer de nouvelles races, d’autres races qui ne sont pas forcément intéressantes, d’utiliser des races qui sont peu utilisées. Je pense par exemple aux Endorans. Là aussi problème : on sait qu’après ils vont devenir les alliés de la Fédération, donc toute la trame scénaristique, de suspens qui pourrait dire : est-ce que les Endorans vont devenir des alliés ou des ennemis ? on ne peut pas les utiliser parce qu’on a déjà la réponse : les Endorans sont les alliés de la Fédération dans le futur.
Donc c’est vraiment ça le problème de la série Enterprise, c’est que en étant une préquelle, et donc en étant assujettie à ce qui va se passer ensuite et que nous connaissons dans la série, elle se prive de trame scénaristique et donc est obligée de ronronner, de tourner dans son petit coin, de ne pas trop heurter les sensibilités aussi des trekkers et des trekkies, bref se retrouve limitée de tous les côtés et donc ne peut développer d’arc narratif ou d’histoire trop intéressante, trop compliquée ou trop impliquante pour l’avenir de la Fédération, au risque de créer un problème narratif, et le contrat de réalité qui nous est cher, de continuité, tout cela risquerait d’être mis en danger.

Neocobalt : Et, justement, on pourrait parler des rencontres avec les extraterrestres, les civilisations dans Enterprise, qui apparaissent ennemis ou qui sont plus tard alliés de la Fédération dans les séries précédentes. Qu’en est-il après le premier contact extraterrestre ? Enterprise a-t-elle bien agi dès le premier épisode vis-à-vis des Klingons ? Cela s’intègre-t-il bien avec la mythologie de Star Trek ?

John Koenig : Cela rentre, je dirais, dans la mythologie des Klingons plutôt.
Dès le premier épisode, les Klingons nous sont présentés comme cette race guerrière, farouche, fière de ce qu’elle est, que nous connaissons. Mais là aussi, il y a à mon avis une ambiguïté, qui est mon analyse personnelle, et peut-être certaines personnes me contrediront : mais quand on sait ce qui se passe dans la série Star Trek classic où les Klingons sont vraiment les ennemis de la Fédération, quand on connaît le sens de l’honneur des Klingons, quand on se rappelle que dans le premier épisode de Enterprise, c’est Archer qui sauve un Klingon pour le ramener sur sa planète, il y a quelque part une dette entre les Klingons et Archer, une dette d’honneur, et on sait que pour les Klingons, la dette d’honneur c’est dette de vie, dette de sang. Donc à partir de là, ça plombe un petit peu tout le reste puisque je rappelle que dans Enterprise, à un moment Archer se retrouve prisonnier des Klingons, qu’il s’en réchappe, qu’il est ensuite recherché par les Klingons. Mais je trouve que c’est un peu plombé par notre connaissance justement, comme je disais tout à l’heure, de la culture Klingon. Archer sauve un Klingon, le ramène, donc il y a dette d’honneur, dette de sang, et ça ce n’est pas trop développé. Donc il y a une erreur.

Neocobalt : Au sujet de cette culture que nous avons, le contrat de réalité, la précédence que doit respecter Enterprise d’un point de vue scénaristique et de l’histoire, cette culture, le nouveau public de Star Trek ne l’a pas. C’est une sorte de pré requis, par rapport aux contraintes que doivent respecter les auteurs, le fait que les scénaristes soient bridés par rapport à la mythologie existante. Est-ce à cause de cela que Enterprise n’a pas trouvé un nouveau public et aurait peu à peu perdu le public fidèle qui suivait Star Trek jusque là ?

John Koenig : C’est le problème de ce que l’on appelle les franchises. C'est-à-dire qu’il y a un acquis. Pour le public qui connaît la série, il y a un acquis.
Je donne un exemple très simple : dans un épisode de la première saison d’Enterprise, le Commander Tucker se retrouve sur un vaisseau qui a une sorte de Holodeck. Et pour nous qui sommes fans de la série, fans de Star Trek, quand il sort cette phrase qui dit : Qu’est-ce que l’on ferait dans un vaisseau spatial de bien avec une salle comme celle-là, une salle de Holodeck ? Nous, cela nous rappelle, nous ramène à tous les épisodes qui existent, de Next generation, de Deep space nine, de Voyager, qui se passent dans les Holodecks. Le Capitaine Picard qui joue le rôle d’un détective des années 30. Le fameux épisode où Worf et son fils se retrouvent dans une période western, avec Data, transformé en sorte de Règlement de comptes à OK Corral : Fistful of Data, en référence à « Pour une poignée de dollars ». Les épisodes de Voyager où par exemple l’enseigne Harry Kim et Tom Paris rejouent les sérials des années 30.
Donc tout ça nous ramène au Holodeck, à cette phrase que dit quelqu’un : que ferait- on avec un Holodeck ?
Mais pour quelqu’un qui rentre dans la série, qui rentre dans Star Trek, cette phrase, ce genre de chose lui passe vraiment au-dessus, il n’a pas l’habitude.
Un autre exemple, un épisode de la deuxième saison d’Enterprise où l’on retrouve les Borgs. Il fallait trouver un moyen d’introduire les Borgs dans Enterprise. Or, les Borgs ne sont connus qu’à partir de la série Next generation, et ensuite pour le film First contact (Premier contact) où les Borgs vont dans le passé pour empêcher Zefram Cochrane de créer le moteur à distorsion. Bref, quand on voit les Borgs dans cet épisode de Enterprise, on l’aborde avec tout cet acquis de ces épisodes et on sait que les Borgs que l’on retrouve dans Enterprise sont ceux qui sont revenus dans le passé dans First contact.
Pareil pour les Ferengis. Dans un épisode d’Enterprise, on voit les Ferengis, mais on ne fait leur connaissance que dans Star Trek Next generation. Toujours pareil : comment faire pour introduire les Ferengis sans les faire rencontrer les Terriens... Là aussi, c’est une joie pour un fan de revoir les Ferengis, mais c’est compliqué pour quelqu’un qui ne connaît pas un peu la série... Donc c’est d’un accès très difficile pour les nouveaux ; un nouveau public ne peut pas venir.
Et puis il y a d’autres problèmes. Si l’on veut justement attirer ce nouveau public, il faut limiter, je dirais, les références. Or Star Trek étant une franchise qui a duré, depuis Next generation, sur 17 ans, il y a des acquis. Et si de cet acquis, on n’en parle pas, quelque part en remerciement à la fidélité des téléspectateurs, ces clins d’œil : le Holodeck, les références aux Ferengis, etc., quelque part le téléspectateur habitué, fidèle va être un peu déçu, va dire : non, j’aimerais bien de temps en temps que l’on fasse des références. Donc, c’est un peu la quadrature du cercle ; on ne peut pas faire trop de références parce que l’on n’attire pas de nouveau public, et si l’on ne fait pas ces références, on perd l’ancien public. Donc c’est vraiment un piège cette préquelle dans lequel se sont fourrés les scénaristes de Star Trek, et à partir de là, il était évident que cette série ne pouvait pas marcher.
Et puis, il y a quand même un autre élément, ce que j’appelle la longue habitude des séries. Quand une série on la voit depuis 15, 16, 17 ans, on commence un peu à se lasser, même si la série est de qualité... Sur un tout autre registre, si tu prends par exemple la série New York District qui dure depuis 15 ans aux Etats-Unis, c’est une série remarquable, c’est une série très bien interprétée, très bien écrite qui pose des problèmes sociaux, des problèmes moraux. Le problème c’est que, moi qui suis fan de la série, même au bout de 15 ans, des fois je rate des épisodes parce que je n’ai pas envie de les regarder, parce que je sais parfaitement qu’il y en a encore 50 qui vont suivre ; je sais à peu près de quoi ça va parler... donc à force on commence à en avoir marre. Il faut de temps en temps faire une pause.
Et je pense qu’ils n’auraient pas dû créer Enterprise, ils auraient dû attendre un certain temps pour le créer, faire une pause après Voyager. Ils la font maintenant, ils ont créé Enterprise, ce n’est pas une mauvaise série, ce n’est pas une série impérissable non plus, ils ont raison de faire une pause, il faut attendre encore quelque temps pour relancer la franchise Star Trek.

Neocobalt : En résumé, Star Trek est d’une part victime de ses références, de son univers, et d’un autre côté pour acquérir un nouveau public il faudrait, il aurait fallu que Star Trek se dirige vers du neuf, c'est-à-dire du neuf qui ne fasse pas référence à du pré requis, faire quelque chose de totalement nouveau, et à ce moment-là, on perd le public qui a plusieurs décennies de connaissance, d’appropriation de Star Trek. A partir de là, on ne peut pas gagner de nouveau public, on ne peut pas le satisfaire sans décevoir l’autre public.

John Koenig : Exactement, le problème est là.

Neocobalt : C’est vrai, on ne peut pas imaginer de ne pas offrir quelque chose de tout nouveau aussi aux nouvelles générations.
En fait, ce serait la maladie dont pourrait être affectée toute série télévisée qui aurait duré, en l’occurrence, plusieurs décennies ; Star Trek, c’est plusieurs décennies. Cinq séries : Star Trek classic, Star Trek Next generation, Deep space nine, Voyager et enfin Enterprise...

John Koenig : Sans compter le dessin animé Star Trek...

Neocobalt : Et les films qui sont au nombre de dix, avec aussi quelque chose d’assez ambigu sur Nemesis : personne n’est vraiment d’accord sur la qualité de ce dernier film.

John Koenig : Sur Nemesis, nous n’en parlerons pas.
Mais je dirais ceci au sujet de Nemesis, il y a quand même quelque chose qui m’a choqué d’une puissance phénoménale. Je résume en quelques mots : à la fin de la série Deep space nine, le personnage de Worf quitte la Fédération, quitte son poste à la Fédération pour devenir l’ambassadeur Klingon auprès de la Fédération. Et Nemesis, qui se passe bien après la fin de Deep space nine, ça peut être daté par le fait que l’on voit le capitaine Kathryn Janeway, devenue Amiral, ce qui se situe bien après Deep space nine. Et donc, ce personnage de Worf qui a quitté la Fédération, qui a quitté Starfleet, qui est devenu ambassadeur auprès de la Fédération, et qui se retrouve sur le pont de l’Enterprise E à son poste de responsable de la sécurité et des communications, alors là c’est un bug énorme !

Neocobalt : Finalement, les scénaristes et les producteurs n’arrivent plus à faire tenir les morceaux.

John Koenig : Ils n’arrivent plus à faire tenir les morceaux, effectivement.
Cela leur est passé à travers, et je suis sûr qu’il y a d’autres choses qui ont sauté aux yeux des aficionados de la série et qui peut-être nous ont échappé mais qui ont fait que Nemesis a été un échec. Celle-là, elle est énorme mais je suis sûr qu’il y a plein d’autres petites erreurs, petits bugs et que justement ils n’en ont pas tenu compte dans la continuité.

Neocobalt : Ainsi, la fidélité du public s’est essoufflée, et en même temps finalement, peut-être l’intérêt pour leur travail des auteurs, des scénaristes qui, peut-être aussi, se sont essoufflés dans cette « entreprise » si j’ose dire...
Comment se renouveler sachant que plus on avance dans le temps, avec chaque nouvel épisode, on a d’autant plus de contraintes dans cet univers Star Trek, aussi bien dans le passé, avant Star Trek classic chronologiquement, que dans le futur avec Voyager.

John Koenig : Je dirais, pour conclure, tout simplement que pour moi, l’avenir de Star Trek c’est d’abord par une pause.
Je pense qu’il faudrait une pause de 5, 6 ans.
Le merchandising se porte très bien chez Star Trek, les figurines, les costumes, les maquettes, cela se vend très bien.
Et puis, dans 5, 6 ans, il faudra peut-être recréer une nouvelle série Star Trek. Et là, moi, j’ai un avis personnel qui n’engage que moi : je verrais bien une série Star Trek, mais qui se passe hors Starfleet, dans la Fédération certes mais hors Starfleet, hors l’armée. Pourquoi pas, par exemple, un vaisseau de commerce qui se promènerait dans les différentes planètes de la Fédération ? Pourquoi pas, un ambassadeur itinérant qui se promènerait ?
Mon avis serait qu’il faudrait garder l’univers Star Trek mais quitter un peu Starfleet pour se retrouver sur ce qui est vraiment la vie de la Fédération. Finalement, on ne sait que très peu de choses de la vie des Terriens. A quoi ressemble leur vie de tous les jours ? Comment font-ils sur la planète au niveau des études ? Comment cela se passe à l’école ? Au théâtre... Quels sont les divertissements ? Et sur les autres planètes, etc. Vraiment ce côté civilisation, ce côté... pas vie de tous les jours, parce que Star Trek ne peut pas être vie de tous les jours, mais ce côté : hors armée. Et bien entendu, on pourra toujours par la suite raconter des histoires : un vaisseau de commerce, pourquoi pas, qui trouve la preuve de l’existence d’une autre civilisation, ou trouve un autre « wormhole », des choses de ce style. Cela peut être passionnant.
Et à mon avis, c’est là l’avenir de Star Trek.

John Koenig & Neocobalt, le lundi 11 avril 2005.