Planète hurlante (Screamers)

Planète hurlante (1996)
Titre original :
Screamers
Réalisé par Christian DUGUAY
Scénario de Dan O’BANNON & Miguel TEJADA-FLORES
Avec :
Peter WELLER
Roy DUPUIS
Jennifer RUBIN
Andy LAUER
Ron WHITE
Ce film à budget plus que modeste est basé sur la nouvelle « SECOND VARIETY » de Philip K. Dick.
Il commence par une introduction en texte et voix narrative dont je me suis permis de réviser la traduction en français, suivie de la V.O. :
L’an 2078.
Une colonie minière sur la planète Sirius 6B.
Depuis 50 ans, le Nouveau Bloc Economique, le NBE, régit toutes les mines des systèmes solaires connus.
Il y a 20 ans, sur Sirius 6B, le NBE découvre la solution à la crise énergétique. Le bérynium.
Mais on s’aperçoit que le bérynium est radioactif et polluant.
« L’Alliance », une fédération de mineurs et chercheurs, demande l’arrêt de l’exploitation.
En réponse, le NBE déclare la guerre totale.
Ce conflit entraîne une nouvelle guerre froide sur la Terre, mais pour l’instant, seul Sirius 6B est touché.
Les frappes nucléaires du NBE ont dévasté cette belle planète et décimé sa population civile.
Des milliers d’autres sont morts irradiés par le bérynium.
Après 10 ans de guerre, les survivants de Sirius 6B vont affronter une nouvelle menace défiant toute imagination…
( V.O. : )
The year 2078.
A mining colony on planet Sirius 6B.
For the last fifty years, The New Economic Block - The « N.E.B. » corporation - has controlled mining operations throughout the known solar systems.
Twenty years ago, on Sirius 6B, the N.E.B. discovered the solution to the world’s energy crisis. Berynium.
But they soon learned that mining Berynium unleashed lethal doses of radiation and pollution.
« The Alliance », a federation of mine workers and scientists, demanded the immediate end of mining operations.
The N.E.B.’s response was to declare all out war.
The conflict between the Alliance and the N.E.B. has fuelded a new cold war on Earth.
But so far, the fighting has been confined to Sirius 6B.
Massive N.E.B. nuclear bombing raids have decimated the civilian population, and devasted this once beautiful planet.
Thousand more have been killed by clouds of deadly berynium radiation.
Now, in the 10th year of the war, the survivors on Sirius 6B are faced with a new threat, beyond imagination…
« Planète hurlante » se distingue de bien des films de science-fiction, non seulement par son budget réduit qui explique vraisemblablement sa simplicité, loin des hautes marches des blockbusters (aux coûteux effets spéciaux), et en fait une bonne série B plutôt conventionnelle. Car ce film est connu et apprécié par nombre amateurs de cinéma et de SF. Et il n’est d’ailleurs pas sans atouts : adapté de la nouvelle de Philip K. Dick « Second variety », il accueille dans le rôle principal Peter WELLER, et repose sur un scénario co-écrit par Dan O’BANNON, également scénariste de « Total Recall » (adaptation d’une autre nouvelle de Philip K. Dick).
Son dépouillement en terme d’effets spéciaux en fait sa force et lui donne une touche de réalisme très particulière, car l’action se déroule pour l’essentiel en décors naturels (une ancienne carrière désaffectée si j’ai pris bonne note), et l’on a presque la sensation, si l’on s’y attarde, de s’immerger dans cet environnement hostile, terre enneigée et désolée, abandonnée comme ses soldats par le reste du monde. L’hostilité de ces lieux ne provient pas seulement des retombées radioactives de la guerre, car « Planète hurlante » (« Screamers ») nous informe que ces Hurleurs… hurlent. Leur cri, genre de rugissement strident, annonce toujours une attaque de ces armes automatiques qui ont commencé et poursuivent inéluctablement leur propre évolution.
Ce point de départ nous ramène à un thème de prédilection de Philip K. Dick : son questionnement sur la réalité de l’être humain - qui est humain ? qu’est-ce qui ne l’est pas ?
Titre original :
Screamers
Réalisé par Christian DUGUAY
Scénario de Dan O’BANNON & Miguel TEJADA-FLORES
Avec :
Peter WELLER
Roy DUPUIS
Jennifer RUBIN
Andy LAUER
Ron WHITE
Ce film à budget plus que modeste est basé sur la nouvelle « SECOND VARIETY » de Philip K. Dick.
Il commence par une introduction en texte et voix narrative dont je me suis permis de réviser la traduction en français, suivie de la V.O. :
L’an 2078.
Une colonie minière sur la planète Sirius 6B.
Depuis 50 ans, le Nouveau Bloc Economique, le NBE, régit toutes les mines des systèmes solaires connus.
Il y a 20 ans, sur Sirius 6B, le NBE découvre la solution à la crise énergétique. Le bérynium.
Mais on s’aperçoit que le bérynium est radioactif et polluant.
« L’Alliance », une fédération de mineurs et chercheurs, demande l’arrêt de l’exploitation.
En réponse, le NBE déclare la guerre totale.
Ce conflit entraîne une nouvelle guerre froide sur la Terre, mais pour l’instant, seul Sirius 6B est touché.
Les frappes nucléaires du NBE ont dévasté cette belle planète et décimé sa population civile.
Des milliers d’autres sont morts irradiés par le bérynium.
Après 10 ans de guerre, les survivants de Sirius 6B vont affronter une nouvelle menace défiant toute imagination…
( V.O. : )
The year 2078.
A mining colony on planet Sirius 6B.
For the last fifty years, The New Economic Block - The « N.E.B. » corporation - has controlled mining operations throughout the known solar systems.
Twenty years ago, on Sirius 6B, the N.E.B. discovered the solution to the world’s energy crisis. Berynium.
But they soon learned that mining Berynium unleashed lethal doses of radiation and pollution.
« The Alliance », a federation of mine workers and scientists, demanded the immediate end of mining operations.
The N.E.B.’s response was to declare all out war.
The conflict between the Alliance and the N.E.B. has fuelded a new cold war on Earth.
But so far, the fighting has been confined to Sirius 6B.
Massive N.E.B. nuclear bombing raids have decimated the civilian population, and devasted this once beautiful planet.
Thousand more have been killed by clouds of deadly berynium radiation.
Now, in the 10th year of the war, the survivors on Sirius 6B are faced with a new threat, beyond imagination…
« Planète hurlante » se distingue de bien des films de science-fiction, non seulement par son budget réduit qui explique vraisemblablement sa simplicité, loin des hautes marches des blockbusters (aux coûteux effets spéciaux), et en fait une bonne série B plutôt conventionnelle. Car ce film est connu et apprécié par nombre amateurs de cinéma et de SF. Et il n’est d’ailleurs pas sans atouts : adapté de la nouvelle de Philip K. Dick « Second variety », il accueille dans le rôle principal Peter WELLER, et repose sur un scénario co-écrit par Dan O’BANNON, également scénariste de « Total Recall » (adaptation d’une autre nouvelle de Philip K. Dick).
Son dépouillement en terme d’effets spéciaux en fait sa force et lui donne une touche de réalisme très particulière, car l’action se déroule pour l’essentiel en décors naturels (une ancienne carrière désaffectée si j’ai pris bonne note), et l’on a presque la sensation, si l’on s’y attarde, de s’immerger dans cet environnement hostile, terre enneigée et désolée, abandonnée comme ses soldats par le reste du monde. L’hostilité de ces lieux ne provient pas seulement des retombées radioactives de la guerre, car « Planète hurlante » (« Screamers ») nous informe que ces Hurleurs… hurlent. Leur cri, genre de rugissement strident, annonce toujours une attaque de ces armes automatiques qui ont commencé et poursuivent inéluctablement leur propre évolution.
Ce point de départ nous ramène à un thème de prédilection de Philip K. Dick : son questionnement sur la réalité de l’être humain - qui est humain ? qu’est-ce qui ne l’est pas ?