Fahrenheit 451 (1966)

La science-fiction en écran large

Fahrenheit 451 (1966)

Messagepar neocobalt » Samedi 22 Décembre 2007, 16h14

Fahrenheit 451
Science-Fiction de François Truffaut ; G.B. 1966

Dans le futur, les autorités brûlent les livres pour éradiquer ce qu’elles considèrent comme une menace sociale. Un homme finit par se rebeller.

( Source : numericable )

Fahrenheit 451 possède deux secrets. Tout d'abord, ces chiffres 451, puis son dénouement final. Je ne les dévoilerai pas ici, mais cette histoire adaptée du roman éponyme de Ray Bradbury nous rappelle les grands titres de la dystopie, et de tous ces meilleurs des mondes qui n'en sont justement pas ; la contre-utopie.

Par le biais du contre-pied, il nous parle de liberté et de ce que nous sommes. Lorsque nous vivons dans l'obscurité, nous rêvons de lumière, tandis que lorsque le soleil nous brûle, nous recherchons la nuit. Le feu, et la froideur du bannissement de l'émotion mènent alors à la perdition.

Le feu occupe justement une place importante dans cette histoire. Dévorant les livres, il nous évoque Equilibrium (le film) et sa cité : Libria. Liberté et Livres s'y confondent ; l'homme libre doit sa liberté à l'homme-livre qui l'habite. Car chaque homme est un livre ouvert ; quand il meure, le livre n'est pas refermé ; il se consume dans l'oubli.

Dès lors, comment résister à l'irrépressible marche de l'homme vers un "rationalisme froid et flegmatique" [Les cavernes d'acier, Isaac Asimov] comme on pourrait l'attendre d'un robot ? Fahrenheit 451 esquisse dans ce registre une réponse en nous montrant que lorsque l'on brûle un livre, on met sur le même bûcher son martyr.

Le rideau vient de tomber, et comme des braises dans l'âtre, survit l'écho de quelques répliques :

Oh maman, regarde. Les pompiers. Il va sûrement y avoir le feu.

Derrière chaque livre, il y a une personne, un écrivain.

Les livres n'ont rien à nous dire.

Seule l'égalité peut assurer le bonheur de tous.

Je pars à la recherche du temps perdu.

Comme vous le voyez, on ne peut pas juger un livre par sa couverture.
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