Half-Life

le jeu

édité par Sierra - développé par VALVE

 

Yabaar nous invite à découvrir les coulisses de ce jeu. Je tiens à le remercier de nous consacrer un peu de son temps pour cette découverte.

 

Neocobalt : J'ai le souvenir de tes premiers pas dans le monde de ce jeu.
J'ai assisté aux premières scènes intéractives qui donnent tout son sens au jeu. En effet, le joueur, le héros ne peut éviter un accident au cours d'un genre d'expérience. Bien sûr, sans cet incident et les conséquences qui s'ensuivent, le jeu n'aurait pas cours. Quel est ton sentiment devant un tel début de partie ?

 

Yabaar : Eh bien , cette intro nous permet de faire la connaissance de Gordon Freeman. Ce personnage que l'on incarne est un scientifique, probablement en physique nucléaire, qui vient de rejoindre le département de recherche de Black Mesa. En principe pour y mener des expériences scientifiques. Mais dès son arrivée, dans ce qui ressemble à une ancienne base de missiles nucléaires, les événements qui vont se succéder vont lui paraître un tout petit peu bizarres. Après un contrôle d'identité très serré, il rencontre son chef de service, qui lui demande avant de commencer son travail, d'aller revêtir une combinaison de survie.
Une combinaison de survie pour des expériences de physique ?
Après cette étape peu rassurante, ( je joue le rôle de Gordon Freeman ), j'entre dans la chambre. En plein milieu se trouve un accélérateur de particules. Je n'ai pas fait deux pas dans la chambre, que toutes les issues sont fermées. Et par un Intercom, le chef de service et ses assistants me demandent de placer un échantillon d'un cristal visiblement extraterrestre en plein milieu du faisceau !!! Quand on voit la taille du faisceau, c'est vraiment un truc de cinglés. Bon, prenant mon courage à deux mains, je pousse le petit chariot sur lequel est placé le cristal, vers le faisceau...
Et alors là... Comment dire ? C'est la merrrrrrrrrdeeeee ! Le plafond s'efffondre au milieu d'explosions successives. Soit j'hallucine, ou bien, il y a des drôles de bestioles qui passent dans mon champ de vision, et je vois même des paysages pas terriens du tout.
Et puis, pouf ! KO !

 

Neocobalt : Tout cela dans une chambre... On dirait une partie de tout repos.
Mais dit moi, c'est de la science-fiction ?

 

Yabaar : Ben, sur le coup, t'es pas sûr. M'enfin, quand je me réveille, on peut dire que cela a vraiment pété. Dès que je sors de la chambre, je trouve ce qu'il reste de mon chef et de ses assistants... et j'essaye de me casser en vitesse de cette base.
Faisons l'impasse sur les systèmes de sécurité détraqués de la base, qui essayent de me découper comme un saucisson. Quand au détour d'un couloir, je me trouve face à un xénomorphe. Pas sympa, mais vraiment pas sympa du tout. Ce n'est que le premier d'une longue série. Me déplaçant dans de multiples couloirs, escaliers, ascenseurs, j'essaye de remonter à l'air libre...
Tout à coup, dans mon champ de vision, à travers une vitre, j'aperçois un mec, complet veston noir, avec une malette à la main. Le type s'échappe. Impossible de lui courir après. Mais il m'a fait l'effet d'un type du FBI ou du MIB. Pas nette cette histoire.
Enfin de l'aide : un soldat, qui m'annonce qu'un commando de l'armée arrive pour nous sauver.
J'arrive enfin à la surface, j'fais un grand sourire, et je me fais flinguer ( fusil mitrailleur, grenade, missile, hélico d'attaque, char d'assaut... ). On dirait que le gouvernement ne souhaite pas me voir sortir vivant de cette histoire.

 

Neocobalt : Et donc, GAME OVER ?

 

Yabaar : Certainement pas.
Dès que ça commence à flinguer, je prends mes jambes à mon cou, et je me casse par la première ouverture. Manque de bol, je suis obligé de rentrer à nouveau à l'intérieur de la base, avec pour résumer, des soldats qui me courent après, et devant moi, une armée de bestioles, des plus vicieuses, dangereuses, rapides, létales les unes que les autres... Un bestiaire de cauchemar. Et qui n'ont surtout pas oublié leur instinct de prédateurs.
Dire qu'un truc pareil m'arrive à moi, simple physicien. Bien sûr, j'ai barbotté quelques armes : pied de biche, glock parabellum, magnum 357, pistolet mitrailleur, fusil à pompe, arbalète ( Whouah ! ), lance-roquettes, fusil électromagnétique, et un truc vraiment dévastateur...

 

Neocobalt : C'est une SF extravagante, à la Buckarro Banzaï ?

 

Yabaar : T'as pigé !
Faut dire, qu'il y a un truc énervant : le mec en costard noir et malette, je le croise trop souvent. Et alors que je me fais flinguer et attaquer de tous côtés, lui il se balade tranquillement ! Un peu l'impression d'être un vrai pigeon... Mais, quand vers la fin de l'histoire, je me retrouve carrément sur une autre planète... Là, la coupe déborde. Carrément l'enfer !

 

Neocobalt : Merci Yabaar. Quant à vous chers lecteurs, je vous laisse brûler d'envie...

 

Yabaar : ... Et vous préparer à faire des cauchemars et sursauter devant votre écran, comme de vrais blaireaux !
Et si vous n'avez jamais connu de telles frayeurs avec un jeu, là, vous allez être servis.

 

Neocobalt : Merci Yab, de m'avoir coupé la parole. Moi aussi, je trouvais que j'étais trop bavard dans cet article. (Pour changer...)

Yabaar, le 17 octobre 1999.