SF & déni de paranoïa

Etendre l'esprit spéculatif de la science-fiction au monde actuel ne semblerait plus guère politiquement correct.
Qu'un sujet problématique vienne à déplaire à son interlocuteur et sur le champ on a droit au slogan de déni : "Mais c'est de la parano !", avec toute la portée dissuasive et péjorative que cela oppose - paranoïa signifie folie en grec - ; de quoi mettre fin à une conversation, une parenthèse, un sarcasme gentillet.
Ne surtout pas évoquer d'hypothétiques risques suite aux progrès scientifiques et technologiques, sinon gare au : "Mais c'est de la parano !".
"Mais c'est (pas seulement) de la science-fiction" serait peut-être un argument, mais à quoi servirait-il de mettre de l'huile sur le feu ?
Alors, pourquoi parler des robots en dehors de la science-fiction, des intelligences artificielles, de la génétique, du clonage, des nanotechnologies, de la crise climatique, de la numérisation de l'information et du livre, du tout numérique, etc. ?
"- Il pourrait y avoir des effets indésirables, des dérives, plus de contrôle, mais aussi un risque de perte de contrôle."
"- Mais c'est de la parano !"
Jusqu'après l'âge d'or de la science-fiction, cet esprit caractéristique du genre amusait et divertissait tout en faisant travailler les méninges et l'imagination. Aujourd'hui, la réalité a rattrapé la (science) fiction, demain est déjà là et beaucoup ne veulent pas s'en soucier. Cette butée, cet essoufflement de la SF lui fait-elle perdre un lectorat grandissant, pouvant expliquer la crise qui la touche et le crépuscule qui l'enveloppe ? Car la SF n'intéresse plus guère, ne touche plus vraiment son public et ne fait tout simplement plus recette.
Qui sait, son public de fidèles se réduira peut-être bientôt à un fan-club de paranoïaques se prenant au sérieux, bataillant pour digérer leur pile de livres à lire.
Qu'un sujet problématique vienne à déplaire à son interlocuteur et sur le champ on a droit au slogan de déni : "Mais c'est de la parano !", avec toute la portée dissuasive et péjorative que cela oppose - paranoïa signifie folie en grec - ; de quoi mettre fin à une conversation, une parenthèse, un sarcasme gentillet.
Ne surtout pas évoquer d'hypothétiques risques suite aux progrès scientifiques et technologiques, sinon gare au : "Mais c'est de la parano !".
"Mais c'est (pas seulement) de la science-fiction" serait peut-être un argument, mais à quoi servirait-il de mettre de l'huile sur le feu ?
Alors, pourquoi parler des robots en dehors de la science-fiction, des intelligences artificielles, de la génétique, du clonage, des nanotechnologies, de la crise climatique, de la numérisation de l'information et du livre, du tout numérique, etc. ?
"- Il pourrait y avoir des effets indésirables, des dérives, plus de contrôle, mais aussi un risque de perte de contrôle."
"- Mais c'est de la parano !"
Jusqu'après l'âge d'or de la science-fiction, cet esprit caractéristique du genre amusait et divertissait tout en faisant travailler les méninges et l'imagination. Aujourd'hui, la réalité a rattrapé la (science) fiction, demain est déjà là et beaucoup ne veulent pas s'en soucier. Cette butée, cet essoufflement de la SF lui fait-elle perdre un lectorat grandissant, pouvant expliquer la crise qui la touche et le crépuscule qui l'enveloppe ? Car la SF n'intéresse plus guère, ne touche plus vraiment son public et ne fait tout simplement plus recette.
Qui sait, son public de fidèles se réduira peut-être bientôt à un fan-club de paranoïaques se prenant au sérieux, bataillant pour digérer leur pile de livres à lire.