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THX 1138

MessagePosté: Lundi 09 Juin 2008, 22h06
par john.koenig
Bon alors là amis du forum, j'ai besoin de vous !

Je viens enfin de voir en entier le film de Georges Lucas THX 1138 (je dis en entier car plusieurs fois j'avais essayé de le voir et jamais je n'étais parvenu au bout) et je n'ai rien mais absolument rien compris à ce film :?

Le synopsis que nous présente allociné.fr ne m'a point aidé :(
:arrow: Au XXVe siècle, dans une cité souterraine qui ressemble à une termitière humaine où chacun s'identifie par un code de 3 lettres et 4 chiffres, THX 1138 est un technicien tout à fait ordinaire travaillant sur une chaîne d'assemblage de policiers-robots.
Un jour, il commet pourtant un acte irréparable : lui et sa compagne LUH 3147 font l'amour dans une société qui l'interdit formellement. Pour THX 1138, c'est désormais la prison qui l'attend...


J'ai vraiment eu l'impression de voir un film expérimental, destructuré, qui n'a aucun sens !
J'ai bien compris quelques allusions à un pouvoir totalitaire, a une sorte de fourmilière humaine (un peu comme dans "métroplolis") mais sans plus ! la fin elle même est totalement incompréhensible ! THX sort des souterrains pour atteindre la surface ok ! mais pourquoi ? a quoi ça lui sert ? et quel rapport avec le simili d'histoire d'amour avec LUH 3417 ?

Non vraiment j'ai rien compris :? Et à toutes fin utiles je précise que j'ai vu la version "director's cut" sortie il n'y a pas si longtemps.

Bref suis perdu là ! Help please :cry:

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MessagePosté: Mardi 10 Juin 2008, 22h09
par lolo992
Je précise tout de suite: je ne l'ai pas vu. Par contre j'ai par toutes les infos des copains et de mon frangin qui m'en parlent depuis des années (plus ou moins pour ne pas trop en dévoiler sur l'intrigue du film) et quelques spoilers lus sans l'avoir voulu :D en fait il semblerait que ça fasse référence tout d'abord à 1984 puis peut être à l'allégorie de la caverne de Platon. A la fin l'amie du héros ayant été tuée rien ne le retient dans ce monde sans âme et totalitaire et dehors la lumière le soleil c'est la vérité et la liberté.Voila ce que je peux en dire avant visionnage!!! :D

MessagePosté: Mercredi 11 Juin 2008, 21h50
par Aède
Je sais que la director cut est passée sur Arté y'a pas longtemps, je l'ai pas vu. Moi j'ai vu que le film original. Et je vois pas trop ce qu'il y a d'incompréhensible.
C'est une société totalitaire où les émotions sont bannies, notamment l'amour. THX finit par en éprouver... et fait l'amour avec sa compagne. Ensuite il se révolte et s'évade de cette société. C'est plutôt linéaire et basique comme histoire. Dehors avec le soleil, on peut voir en effet une allusion à la "sortie de la caverne platonicienne", la découverte du vrai monde, de la vérité, de la liberté. Le levé du soleil qui l'auréole, le monde extérieur, c'est tout ça. :)

MessagePosté: Jeudi 12 Juin 2008, 10h48
par cariboo
même impression que Aède.
le plus grand intérêt du film, c'est la présence de Robert Duvall, sinon, à part les recherches "esthétisantes", sur le blanc virginal qui est aussi le signifiant du vide, c'est plutôt banal. Mais de là à être compliqué !!!...
Cela étant, ce film tombe encore dans le cliché que les sociétés totalitaires se cachent sous la surface du globe, comme si un reste de conscience leur faisaient honte d'être ainsi.
Une honte que n'ont pas eu les Ceaucescu, Staline et autres Amin Dada.
Pour ne pas parler des amiraux argentins paradant dans la tribune officielle de la coupe du monde de foot (1978) au grand soleil, à quelques centaines de mètres des salles de torture !

MessagePosté: Vendredi 13 Juin 2008, 21h51
par neocobalt
Nous retrouvons cette figure de l'existence souterraine et de la sortie, de l'émergence, de la renaissance pour enfin accéder à la lumière et à la vérité dans le film The Island ( http://www.cobaltodyssee.fr/phpBB2/viewtopic.php?t=456 ).
Je n'avais pas formalisé THX 1138 à ce point - ce qui peut justifier le scepticisme de John - mais vos remarques sont tout à fait éclairantes.
Merci pour ces mises en lumière.

MessagePosté: Mercredi 18 Juin 2008, 21h08
par Aède
La performance de Duvall en effet, celle de Donald Pleasance aussi. Dans mon souvenir, le film est certes aride par moments, et parfois assez surréaliste. J'en ai plutôt un bon souvenir, même si c'est un peu daté comme SF.

Les remarques de Cariboo sur les dictateurs est pertinente, en fait, les dictateurs aiment parader au grand jour, c'est ce que Guy Debord nomme le spectaculaire concentré. D'autant qu'ils sont tellement mégalo, ivre de pouvoir, qu'il y a un véritable culte de la personnalité autour d'eux.