par neocobalt » Mercredi 11 Novembre 2009, 15h47
J'en reviens, et ma foi, je ne le regrette pas. Un bon divertissement qui étonne par sa sobriété, sa durée moyenne, mais aussi par son manque d'humour alors qu'il pouvait s'y inviter, le sujet vu comme une métaphore de nos vies en ligne ne nécessitant pas autant de sérieux.
Pour exemple, la scène où le véhicule conduit par le personnage du policier interprété par B. Willis fauche plusieurs surrogates n'est pas exploitée au mieux, et au final la réalisation menée par J. Mostow me paraît manquer de caractère et d'audace, restant un peu trop sur la réserve.
Quant à la métaphore évoquée elle s'exprime clairement : les individus interagissant et vivant par l'intermédiaire de leurs clones de substitution (leurs surrogates) nous faisant miroir avec nos existences virtuelles qui nous interconnectent et nouent des relations nouvelles sur la toile de l'internet. Jusqu'au point de non-retour, ou presque, où l'addiction empiète sur nos vies réelles, menant certains à s'en retrancher, au no-life.
Pour le reste, les éléments clefs de l'histoire n'apportent guère de surprises : le créateur oeuvrant pour détruire sa création, le ghetto des réfractaires luttant pour survivre, le doute sur le qui-est-qui, sur la véritable identité de la personne, esquisse d'une critique sur les faux-semblants censée susciter la paranoïa...
Même s'il ne démérite pas et se laisse regarder, ce film demeure modeste et ne laissera guère de traces en mémoire, faute de s'affirmer comme le néglige déjà le titre français du film bien mal choisi, les surrogates n'ayant vraiment rien à voir avec des clones ; certes, il aurait été bien difficile de titrer Avatars. Le titre original aurait pu tout de même aisément demeurer sur les affiches françaises.