Je devrai pratiquement faire un sujet sur les séries carcérales, tellement il y a de quoi faire entre Oz, Prison Break, les Prisonnières, Capadocia et maintenant Orange is the new black ou encore Wentworth
Le pitch : Piper Chapman (Taylor Schilling) va en prison pour quinze mois car elle a transporté une valise d'argent de la drogue, dix ans plus tôt, pour son amante Alex Vause (Laura Prepon). Elle tente de se faire à la vie en prison.
Cette série est basée sur un roman-témoignage de Piper Kerman qui aujourd'hui est consultante sur la série. Globalement la série est très sympathique et, en tout cas pour la première saison, bien moins violente que les séries précitées ci-dessus. Limite on pourrait la trouver bon enfant. ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas des passages durs et qu'on n'évoque pas les grands problèmes fondamentaux des prisons. Disons que le parti pris ici, sans jusqu'à donner une vision idyllique, n'est pas non plus de tomber dans l'ultra-glauque.
Il faut admettre que l'actrice qui joue le rôle de Piper, Taylor Schilling (aperçue dans Mercy Hospital et le film Argo) a un jeu particulièrement intéressant. Sa simple présence, un regard, une mimique, peut facilement tourner en dérision des situations qui devraient être beaucoup plus tordues et glauques. Il y a incontestablement une dimension comique qui fait qu'on regarde cette série presque d'une traite sans se lasser. Il y a sûrement une forme de militantisme féministe d'ailleurs car, les hommes (les gardiens ou les dirigeants) sont tous affublés des pire vices qui finissent souvent par se retourner contre eux. Ici, ce sont les femmes qui mènent à la baguette. Avec forcément des caractères plus forts les uns que les autres. D'ailleurs chaque épisode s’arrête sur une des détenues pour nous montrer comment elle en est arrivée là.
C'est aussi une série lesbienne. L'homosexualité est omniprésente dans toutes les séries carcérales, mais ici le personnage principal, Piper, est bi. Quand elle rentre en prison, elle est sur le point de se marier. Mais elle paye pour un crime datant de 10 ans plus tôt commis avec son ex, une femme, qu'elle retrouve d'ailleurs en prison. le lesbianisme prend donc au travers de son personnage et des autres détenus une grande place.
En comparaison, Orange is the new black, est bien plus légère que la série mexicaine Capadocia, qui elle se rapproche bien plus d'Oz. Je lui consacrerai un sujet bientôt. Mais on passe un train bon moment, et le fait qu'elle soit renouvelée pour une seconde saison est bien appréciable.
