Mouret/Sorre - Club Diogène : Vilaines romances (2006)


La Clef d'Argent (2006)
L'histoire :
Un péché presque de chair : Vayec apprend à ses dépens qu'on ne courtise pas impunément une prostituée fantôme, surtout si son ancien amant était un marin au long cours.
Les passions confessées : Quant à cette chanteuse sur le retour, tout irait pour le mieux avec elle, s'il n'y avait ce prétendant insistant qui trucide allègrement tous ceux qui tentent de s'en approcher. Et d'ailleurs, ce curieux tueur d'amants, ne ressemble-t-il pas furieusement à Monsieur, le mystérieux initiateur des soirées du Club ?

"Les récits, tous teintés à des degrés divers de fantastique, qui composent la série du Club Diogène ont pour cadre le Paris de la fin du XIXe siècle. Ce qui motive les membres de ce club dans leurs investigations (menées en tout bénévolat) c'est avant tout l'ennui, le cynisme et la jobardise. C'est cet improbable mélange de mal de vivre fin-de-siècle et de burlesque qui donne son ton particulier au Club Diogène."
Telle est la présentation de ce club par l'éditeur lui-même La Clef d'Argent.

La première nouvelle nous emmène d'ailleurs dans ses rues et ses hôtels glauques pour flirter avec le fantastique. Dans la seconde, c'est l'opium qui transforme le fantastique en fantasme, ou l'inverse. Toujours est-il que la qualité d'écriture, l'atmosphère à cheval entre baroque et gothique, la tendance à utiliser le modèle du roman à tiroir (dans la deuxième nouvelle) sentent bon le roman noir.
Mais c'est aussi un hommage à ces "gentlemen de l'étrange" (voir le livre du même titre d'Estelle Valls de Gomis) initié par les Edgar A. Poe ou Arthur C. Doyle. Une inspiration très propice à l'imaginaire fantastique qu'usent aujourd'hui beaucoup de nouveaux talents , tels Estelle Valls de Gomis (voir lien ci-dessus) ou Philippe Gindre et ses acolytes avec les aventures de Coolter et Quincampoix.


