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Carnival of souls

MessagePosté: Vendredi 16 Mai 2008, 00h22
par Cryptide
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Carnival of souls
de Herk Harvey (1962)

Je n'ai vu ce film qu'une fois, il y a quelques années lors de son passage sur ARTE. Mais c'est le genre de film qui vous fait une si grosse impression que vous le gardez en mémoire bien longtemps après son passage, ce qui est loin d'être le cas de bon nombres d'autres oeuvres fantastiques. Pour beaucoup, d'ailleurs, c'est une oeuvre culte, qui a inspiré beaucoup de cinéastes du fantastique contemporain.
Qu'a donc de si particulier ce Carnival of souls d'un réalisateur sur lequel je ne sais rien et dont les autres films (si ils existent) me restent inconnus ?

Premièrement, sa manière de vous plonger dans une sorte de cauchemar éveillé qui, pourtant, a toutes les apparences de la réalité la plus banale.
Après un accident de voiture, nous suivons les pas d'une jeune femme dans une petite ville où elle ne tarde pas a être victime d'étranges phénomènes, aussi subtils qu'inquiétants. Subitement, elle s'arrête en pleine rue car les sons familiers de la ville ne lui parviennent plus. Une sorte de coupure sensorielle momentanée, puis c'est le retour à la normale. De curieuses rencontres avec des individus qui semblent lui vouloir du mal sans raison. Un gauchissement du réel, une horreur en sourdine qui ne veut pas dire son nom. Tout le film baigne dans cette ambiance cotonneuse, voir gluante, comme si le crépuscule voisinait peu à peu avec le plein jour et que vous étiez la seule personne à vous en rendre compte.
Si mon commentaire vous paraît nébuleux, c'est parce que le film l'est tout autant et qu'il est impossible d'en faire un résumé prosaïque sans détruire ce qui fait justement sa subtance et qui rend les mots inefficaces, voir malvenus.
Durant le dernier quart d'heure, cependant, ce cauchemar lent passe à la vitesse supérieure, la menace se fait de plus en plus précise. A ne pas rater la scène où la jeune femme se retrouve dans un bâtiment désaffecté en bord de mer hanté par des êtres aux visages de cadavres. Pour aboutir finalement à une conclusion-explication étonnante et pourtant logique, qui fait froid dans le dos.

Notons que ce film rappelle beaucoup La nuit des morts-vivants de Romero (première version), qui le précède cependant dans la chronologie, à tel point qu'on est en droit de se demander si le réalisateur italien ne s'en est pas inspiré.
Plus proche de nous, on pourrait aussi citer L'échelle de Jacob d'Adrian Lyne, dont la ressemblance tant dans le thème que dans le traitement, est évidente.

Un extrait :
http://fr.youtube.com/watch?v=ti72JVJR3kE

MessagePosté: Lundi 19 Mai 2008, 19h55
par Aède
Dans le même genre de film, j'adore Dead of night 'au coeur de la nuit' en VF

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C'est un film à schetch, mais quelle ambiance !