S1 ép 01 :
La Survivante (Incident On and Off A Mountain Road) -
Don Coscarelli
d'après la nouvelle de
Joe Lansdale
Ellen est distraite et a un accident d'auto sur une route de montagne. Elle est rapidement aux prises avec un tueur dément, Moonface. Des flashbacks nous apprennent qu'elle est mariée à un adepte de la survie, qui l'a entraînée aux arts de combat, ce qui l'aidera à se défendre des attaques répétées du monstre. Elle se retrouve néanmoins dans l'antre du maniaque muet, attachée près de cadavres et d'un vieux fou...

Un épisode que j'ai particulièrement apprécié sur le thème du survival. Il y a de l'esthétisme dans l'image qui oscille entre sobreté et éclairage éthéré et l'atmosphère est macabre à souhait. C'est plein de clins d'oeil à des films ou des personnages comme
Ripley (
Alien) ou
Sarah Connor (
Terminator).
Massacre à la tronçonneuse n'est pas oubliée et le jardin de potences n'est pas sans rappeler l'empaleur
Vlad Tepes (
Dracula). Mais il y en a sûrement encore plein d'autres.
L'histoire est riche de retournements de situations. Et l'ironie du thème est génial. Et, c'est qd même bête d'être le monstre d'un survival et d'être confrontée à une reine de la survie. Quant à la chute, car il y en a une, elle est très inattendue. Bref un des meilleurs épisodes de la série, tant mieux puisque c'est le premier.
Niveau d'hémoglobine : moyen
S1 ép 02 :
Le Cauchemar de la Sorcière (Dreams in the Witch House) -
Stuart Gordon
Un étudiant en physique se trouve une chambre à louer à prix modique dans une maison tri-centenaire. Rapidement, un voisin lui demande de se méfier du rat à face humaine. Surpris par l'architecture spéciale de sa pièce, il commence à faire d'affreux cauchemars ou il rencontre le rat et la sorcière, des rêves saisissants dont il se réveille à des endroits différents d'où il s'est endormi. Après s'être retrouvé devant le Necronomicon, il est persuadé que la sorcière voyage dans l'espace-temps et l'a choisi pour tuer le bébé de sa voisine de palier...

Autant je ne suis pas fan des écrits de
Lovecraft, autant, les adaptations me plaisent beaucoup. C'est le cas avec cette nouvelle que
Gordon adapte. L'ambiance est étrange à souhait, la tension augmente au fur et à mesure et les effets sont bien terrifiants à souhait.
Niveau d'hémoglobine : moyen
S1 ép 04 :
Jenifer (Jenifer) -
Dario Argento
Un policier, Frank, tue un homme qui allait massacrer une jeune femme qui n'a pour toute identité qu'un prénom : Jenifer. Coupé à la main par la femme traumatisée, Frank est surprit de voir celle-ci lui lécher la plaie. On aperçoit furtivement une partie de son visage, un oeil trop grand et complètement noir. Frank, traumatisé par son premier "meurtre légitime en devoir" et par le visage monstrueux de Jenifer, ne peut retrouver la paix sans la revoir. Il la sort de l'hôpital ou elle a été placée et l'amène chez lui.

D'abord :
âmes sensibles s'abstenir ! Maintenant que vous êtes prévenus : l'histoire est tirée d'une bande dessinée de
Bruce Jones et
Bernie Wrightson parue dans un numéro de
Creepy.
Jenifer est un monstre, du moins par son visage, d'abord, puis par ses actes, que l'on découvre petit à petit mais elle a un corps parfait et désirable. Seulement, avant de découvrir la sauvagerie de la femme, on se plait à croire qu'un homme puisse l'aimer. En fait, tout au long du film Jenifer ressemble à une bête blessée continuellement à la recherche de son maître plus que d'une victime. Ses gémissements, la façon de baisser la tête derrière ses cheveux (qui n'est pas sans rappeler
Ring) et chercher la carresse, la consolation, le passage où elle lèche la plaie de Frank, sont autant de signes de soumission que d'allusions sexuelles. Mais devant la beauté paradoxale de son corps, c'est Frank qui se retrouve très vite soumis devant les assauts bestials de la femme, le poussant ainsi à vivre ce calvaire à la fois fascinant et répugnant.
Si l'on devine aisément que le film se terminera en boucle, peu original mais inévitable, il n'en est pas moins un des plus dérangeant de la série. Sans doute par ce que le mal semble inéxorable mais aussi qu'il bouscule nos valeurs esthétiques au point de révéler en nous une part de voyeurisme pervers.
Je terminerai en disant que devant tout cet étalage de scènes émotionnellement violentes,
Argento nous plonge aussi dans un conte horrifique contre-balancé régulièrement par une comptine enfantine qui ponctue l'ensemble. Tout ceci laissant donc un goût amer, troublant devant un spectacle particulièrement choquant.
Niveau d'hémoglobine : élévé
S1 ép 05 :
Chocolat (Chocolate) -
Mike Garris
Jamie est un créateur de saveurs artificielles pour l'industrie alimentaire. Un beau jour il a un goût de chocolat dans la bouche provenant de nulle part. Durant un concert rock il n'entend plus qu'une musique classique et au volant de sa voiture il ne voit plus la route mais un appartement avec un homme...

Le tout est raconté en flashback, car on débute avec Jamie, ensanglanté qui explique à nouveau ce qui s'est passé. La réalisation comme le scénar sont très convenus. Il y avait sûrement qq chose d'intéressant au faire autour du thème des sens. On se retrouve dans la peau d'un type qui se retrouve lui-même dans la peau d'une femme et sans q pour autant, on ne sache vraiment pourquoi. Il y a qq scènes cocasses comme celle où Jamie se doit de jouir comme une femme. Bon, mais çà ne suffit pas à rendre l'épisode mémorable. Question horreur, je la cherche encore.

A noter que je me suis demandé un bon moment où j'avais vu l'acteur avant que cela ne me revienne. Henri Thomas (Jamie) était en effet le gamin qui jouait dans
E.T.
Niveau d'hémoglobine : soft
S1 ép 07 :
La Belle et la Bête (Deer Woman) -
John Landis
Un inspecteur de police coincé aux cas d'animaux suite à une bavure est demandé sur place lorsqu'un chauffeur de camion semble... avoir été réduit en charpie par quelquechose qui a pu défoncer la porte et la replacer et laisser des empreintes sur le corps... empreintes de chevreuil. On lui retire l'enquête, mais les morts s'accumulent et avec l'aide d'un autre policier, il mène ses recherches se concentrant sur une mystérieuse jolie femme, et une légende indienne.

C'est épisode est particulièrement intéressant pour la psychologie du flic. Cloué dans son service de chats écrasés, il joue sur tous les registres de l'expression humaine, scepticisme, ironie, humour noir, rendant cet épisode plus drôle qu'effrayant.
Niveau d'hémoglobine : moyen
S1 ép 10 :
Sick Girl -
Lucky McKee
Une entomologiste lesbienne timide reçoit par la poste un insecte fort curieux. Elle a aussi enfin la chance de rencontrer Misty, une jolie brunette qui lui fait de l'oeil et qui n'a pas peur des insectes: le paradis. Malheureusement l'insecte s'immisce dans leur nouvelle vie de couple avec des résultats étonnants...

Ici c'est l'inverse, c'est un épisode plus effrayant que drôle, registre sur lequel semble être parti l'épisode. Avec cette femme rigolote, voire idiote, son collègue obsédé et sa petite amie pas très fut-fut qui donnent tous presque une atmosphère de sitcom pour finalement déboucher sur des scènes bien dégueues et une chute frapadingue.
Niveau d'hémoglobine : soft