Eraziel a écrit:Je n'y connais pas grand chose en science fiction (je possède quelques références, mais pas une énorme culture) et pourtant, je n'ai pas ressenti d'élitisme comme tu le dis.
D'ailleurs, j'ai du mal à comprendre comment se sentir exclu, dans le sens où on te laisse créer ta propre fin (s'arrête-t-elle ? Continue-t-elle de tourner ?). La fin est libre à ta propre interprétation, à ton propre ressenti (ou alors, je n'ai moi même pas tout compris au film
) Pour moi, tu cherches une vérité cachée sur ce film qui n'existe pas vraiment, en tout cas pour le sens "littéral". Je suis vraiment convaincu qu'il faut prendre le film sur un ton métaphorique, et là, tout me semble parfait
Je crois que j'ai fait une erreur à propos du ressenti de John à la sortie du film. Sa frustration est bien réelle et fondée. Qu'il se sente exclu, ma foi, cela peut se comprendre. Mais il faut dépasser ça, John.
En salles, Eraziel, nous étions sans grand doute déjà disposés à nous approprier le film (et sa fin) comme métaphore, ce qui nous immunise contre une telle frustration, dans l'attente d'une fin à l'histoire concrète et claire.
D'une certaine façon, il s'adresserait bien à une élite, au sens qu'un tel groupe de spectateurs (si l'on considère qu'il existe vraiment et s'avère représentatif) n'en ressent pas de frisson métaphysique, ni de frustration, à cette fin qui échappe à d'autres.
Cette frustration, contre laquelle John ne serait pas immunisé, l'empêcherait (pour un temps du moins) d'aborder cette troisième hypothèse (celle du tiers exclu ?...) de la métaphore, qui libère une interprétation claire, simple, limpide et lumineuse de l'approche de Nolan.
PS : J'écris vraiment comme un pied. Bon courage pour me décrypter.